Comme beaucoup de personnes, j’ai regardé le film sorti sur Netflix fin décembre 2021, « Don’t Look Up ». Et j’ai pris une claque.
L’histoire raconte le drame d’une comète qui se dirige droit sur la Terre, et qui va la heurter dans six mois. Et de 2 astrophysiciens qui vont tenter de faire prendre conscience aux autres du danger. C’est une parodie de la dégradation climatique de notre planète qui se joue actuellement ; et des réactions d’évitement des politiques, des acteurs économiques et du public.
De nombreux personnages, scientifiques, climatologues ont déjà alerté par le passé : Haroun Tazieff, Pierre Rabhi, … mais les messages concernant la sauvegarde de la planète ont du mal à se faire entendre.
Je ne veux pas spoiler le film et je vous laisse le plaisir et la curiosité de le découvrir. Je parlerai juste de clés de lecture.
Plusieurs niveaux de lecture
C’est un film qui parait à la fois grossier et en même temps très fin ; c’est là tout le génie du réalisateur et du jeu des acteurs.
On peut le trouver grossier dans un premier temps, parce que ça nous montre nos comportements avec l’exagération du cinéma. Alors ça nous amuse. On peut deviner à l’avance de nombreuses scènes, et parfois les ficelles semblent tellement grosses. Et puis, en même temps, il y a plusieurs niveaux de lecture. Et c’est là où le film est très, très fin. Avec tous les niveaux de lecture différents, on commence à prendre du recul. Et quand on se met au-dessus de tout ça, en position méta, il y a tellement de justesse et de finesse. Et on se reconnait alors encore plus dans tous ces personnages, dans notre folie. Ça devient effrayant et ça nous confronte.
Comme Molière savait être le miroir de la société avec ses pièces de théâtre ou comme Jean de La Fontaine savait faire des satires. On peut se demander qui on est quand on regarde le film. Est ce que je suis comme ces personnages? Est ce que j’ai du recul? Est ce que je suis pris dans toute cette vague de peur de de fonctionnement de groupe? Ce questionnement est assez dérangeant.
C’est pour cette raison que ce film fait beaucoup débat, dans les cercles d’amis, de collègues.
La Conscience
Ce film aborde plusieurs thèmes, dont celui de la conscience.
On y retrouve la mission de vie qui porte et donne un sens à la vie (les 2 chercheurs), le fait de se connecter à plus grand que soi (quoi de mieux que le symboliser par le métier d’astrophysicien ?), et la gestion émotionnelle.
Ce film aborde les processus de gestion émotionnelle : comment des prises de conscience génèrent des émotions, qui entraine une mise en mouvement intérieure. Et qui déclenche des actions.
Mais les processus de gestion émotionnelle ne peuvent jamais aller jusqu’au bout dans cette histoire, car l’action qui permet de déboucler l’intensité émotionnelle ne peut jamais être posée.
Ce film est une satire du traitement politique et médiatique des choses : le message des alerteurs/scientifiques est tourné en dérision, utilisé ou dévoyé à d’autres fins plus lucratives. Comme dans la « vraie » vie, chaque personnage de ce film n’est piloté que par les conséquences à court terme et le plaisir ( et ses addictions personnelles). « Don’t look Up »pointe du doigt les travers et les dénis de notre société.
Et le pilotage par la peur. Le Dr Hawkins a beaucoup parlé de la peur. Hawkins est un psychologue ayant obtenu le prix Nobel, qui a déterminé une échelle de conscience.
Pour Hawkins, on vibre dans différents états de conscience, et c’est depuis cet état qu’on vient influencer le monde.
On peut tous se poser la question « quelle est mon échelle de conscience, comment je vibre et dans quelle mesure? »
Si je suis dans un niveau en état de conscience de peur, forcément, je vais vibrer dans la peur. Je vais délivrer des messages de peur.
Si je suis dans un état de conscience, de joie, de sérénité, je vais vibrer de la sérénité.
Alors quel est mon impact sur les autres ? Comment je peux faire en sorte d’élever mon état de conscience pour impacter le monde différemment, et participer collectivement à impacter le monde différemment?
Dans ce film, l’arrivée de la comète instaure un état de peur, et certains personnages tentent de changer le niveau de conscience général… sans succès.
Les Sens
Dans ce film, beaucoup de personnes sont anesthésiés de leur sens. Elles vivent dans le présent et à très court terme.
Elles ne prennent pas en compte en compte les conséquences de leurs actions. Elles sont dans l’amusement et le plaisir instantané. Elles sont beaucoup dans l’addiction. Donc on voit des personnes qui sont addict à l’alcool, à l’image qu’elle génère (journalistes …).
Les politiques, par exemple, vivent et gèrent les choses dans le présent, alors qu’on attend d’un politique d’avoir suffisamment ce recul, cette position méta pour gérer le monde.
Le sujet du Sens de la vie est aussi abordé. Quand on prend des décisions depuis sa mission de vie, même si les choses sont agitées à l’extérieur, il y a une force intérieure qui nous pousse à agir et nous recentrer. C’est ce que vivent ces 2 chercheurs.
Au fait, quel est le sens de la vie ? Est-ce que c’est métro, boulot, dodo ? Être en sécurité ? Être au chaud dans mon appartement ? Ma maison ? Les besoins primaires, d’une certaine façon, de la pyramide de Maslow ? Gagner ma vie pour m’offrir des plaisirs ? Evoluer ? Est-ce que le sens de la vie, c’est quelque chose de plus individuel ou est-ce que c’est de participer à une œuvre collective ? On retrouve vraiment tous ces aspects dans ce film.
La connexion aux autres
Je me suis demandé quel regard extérieur on pouvait avoir sur ce film et ce qu’il raconte. Je l’ai conseillé à d’autres personnes. J’ai échangé avec des amis qui l’ont vu …. et ça a fait polémique.
Comme sur les réseaux sociaux en ce moment. Depuis plusieurs mois, avec l’impact du COVID sur notre vie, nous avons perdu en fréquence sur l’échelle d’Hawkins. C’est parfois difficile de rester connecté aux personnes qui comptent pour nous, en respectant chacun nos points de vue mutuels.
La connexion aux autres, c’est aussi la connexion à la nature et aux autres espèces avec lesquelles on vit.
Tous les ans, à la date de début juillet, on a déjà consommé tout ce qu’on était autorisé à consommer de la planète Terre pour être en équilibre. On est en surconsommation mondiale. Le récent film de Cyril Dion, ANIMAL, parle aussi de l’évolution du monde, de notre façon de considérer la Terre, sans prendre parti. De notre façon de considérer le monde animal, et la cohabitation des espèces les unes avec les autres. On voit bien qu’on est dans un individualisme, une surconsommation qui ne va pas pouvoir être tenable et possible très longtemps encore pour la Terre. C’est un film qui utilise beaucoup de pédagogie.
DON’T LOOK UP et ANIMAL utilisent les moyens de consommation actuels des personnes pour faire passer des messages. Ils sont tous les deux à vocation pédagogique, un qui réveille, l’autre avec plus de douceur et de neutralité.
Mon univers s’intéresse beaucoup à la conscience, au sens, à l’intelligence émotionnelle et à la connexion avec soi-même et avec l’extérieur ( las autres, la nature, … ).
Si ces thématiques vous parlent et si vous souhaitez travailler avec moi, vous pouvez aller regarder du côté du coaching IKIGAI ou du coaching TRANSFORMATION.